A la saison des fruits, producteurs, commerçants et consommateurs se régalent. L’activité fruitière dans le septentrion est rentable
Marché du carrefour « para » à Maroua, au pavillon des fruits, c’est le stand d’Alhaji Mongoro. Pépiniériste de formation, il traine 25 ans dans la commercialisation des fruits. Au contrôle de ses mangues, il affirme: « Les fruits sont disponibles sur toute l’année selon les variétés. A tout moment, un commerçant de fruits peut se faire de l’argent.»
Ils sont près d’une dizaine de commerçants à vendre au marché para. En cette fin du mois d’avril, c’est le début de la saison des mangues, vendues en tas de huit fruits selon la grosseur, les mangues sont livrées entre 2000F et 3000 FCfa.
Situé en plein cœur de la ville de Maroua, le marché du comice offre une autre ambiance. Sur place, les mangues, les pastèques et les oranges venues du Nigéria se côtoient.
Les mangues sont livrées en seaux et en tas. A 100 FCfa, tout consommateur peut savourer le précieux fruit au détail.
Les divers sites d’approvisionnement
L’effervescence de la saison des mangues s’observe dans tous les marchés du septentrion. Au marché central de Garoua, la mangue remplace petit à petit l’orange nigériane sur les étals. Tandis qu’à Ngaoundéré, les mangues et les avocats sont omniprésents dans tous les marchés et coins de la ville.
A Maroua, Garoua comme à Ngaoundéré, les commerçants des fruits s’approvisionnent chez les producteurs dans les localités proches des centres de commercialisation. La proximité, l’accessibilité, la qualité et le prix des fruits sont les raisons de ce choix.
Le citron, la mangue, la pastèque, l’avocat, l’orange, la clémentine et le pamplemousse sont les fruits phares produits dans l’une ou l’autre des trois régions septentrionales.
L’ananas, la banane, la mandarine et le safou retrouvés dans les marchés locaux sont importés du sud Cameroun. Magloire Biwolé Ondoua